En 1939, publication de « Couroi et Courètes » d’Henri Jeanmaire par la Bibliothèque universitaire de Lille

Fortunes et infortunes d’un ouvrage intuitif, audacieux et controversé.

En 1939, la Bibliothèque universitaire de Lille publie la thèse d’Henri Jeanmaire, Couroi et Courètes. Retour sur un ouvrage singulier et fondamental consacré à l’éducation spartiate et aux rites d’adolescence dans l’antiquité hellénique.

Un homme discret, non conformiste, en marge

Les témoignages concernant Henri Jeanmaire sont relativement rares et décrivent un homme seul. Pierre Vidal-naquet rapporte que « Jeanmaire a vécu dans un isolement absolument total. […] Jeanmaire n’était pas maltraité, mais il vivait à part »1. Pour A.J. Festugière, Henri Jeanmaire a eu « une carrière universitaire toute simple, toute unie, toute discrète, mais dont la valeur est grande, car c’est dans ce silence que s’accomplissent les grands travaux »2. Pour Louis Gernet, Henri Jeanmaire était un « non conformiste »3 :

« Son visage, sa voix, son allure avaient quelque chose d’abrupt – a-t-il eu ce qui s’appelle une carrière ? Il a enseigné, parce que, pour des raisons diverses, il le faut bien : il a surtout enseigné à cette École des Hautes Études qui doit être une annexe de l’abbaye de Thélème, et qu’on aurait pu croire faite pour lui. L’action qu’il y a exercée n’a pas été retentissante, mais des travaux de ses élèves en attestent la qualité. Il a surtout produit une œuvre personnelle. »

On ne s’étalera pas ici sur la vie d’Henri Jeanmaire4. Rapidement : il est né à Paris le 21 novembre 1884. Il est de la promotion littéraire 1905 de l’École normale supérieure5, devient licencié ès lettres en 1906 et agrégé d’histoire en 1909. Il participe à L’Année sociologique, la revue créée par Émile Durkheim en 1898, recruté par Marcel Mauss, son professeur à l’EPHE6.

Henri Jeanmaire à la Faculté des lettres de Lille

Durant un congé d’inactivité (du 1er octobre 1920 au 30 septembre 1928), Henri Jeanmaire devient Chargé d’une conférence complémentaire d’histoire des religions à l’université de Lille par arrêté du 23 février 1924. Il le sera durant 19 ans, jusqu’en 1943. Il y assure ainsi deux heures d’enseignement à la Faculté des lettres7. Le rapport de notation de l’année 1930-1931 rend compte de l’enseignement d’Henri Jeanmaire8 :

« Monsieur Jeanmaire apporte depuis plusieurs années un concours précieux à la faculté des lettres. Il a orienté étroitement l’enseignement qui lui est confié de façon à l’intégrer étroitement à la préparation générale de nos étudiants d’histoire et de philosophie […]. Depuis longtemps, on souhaite que sa situation universitaire devienne moins précaire »

Parallèlement à sa vacation lilloise, Jeanmaire devient Chargé d’une conférence à l’École pratique des Hautes Études de 1929 à 1936. Il quitte définitivement la faculté de Lille lors de sa nomination comme directeur d’études pour les religions de la Grèce ancienne à École pratique des Hautes Études par arrêté ministériel du 7 juillet 1943, à compter du 1er juin 19439. Il prend sa retraite en septembre 195510.

Nous avons le témoignage d’un ancien étudiant en la personne de Jean Rouch qui, en 1986, réalise « Dionysos », film inspiré par les cours magistraux sur Dionysos donnés par Henri Jeanmaire à l’École pratique des hautes études suivis par le réalisateur à partir de 194711 :

« Pendant deux ans j’ai eu la chance d’être son seul étudiant. Quel bonheur ! Jeanmaire m’a fait découvrir « Les Bacchantes » d’Euripide qu’il traduisait à livre ouvert avec une extraordinaire émotion… Je n’avais à lui donner en retour que des photos maladroites des rituels de possessions au Niger, mais ces photos l’enthousiasmaient encore davantage : pour lui, les femmes africaines en trance étaient les modèles vivants des « ménades » du cortège de « Dionysos ». »

Couroi et Courètes

Couroi et Courètes
Couroi et Courètes

Henri Jeanmaire soutient sa thèse de doctorat ès lettres en mars 1939 en Sorbonne12. La thèse principale est Couroi et Courètes ; la thèse complémentaire a pour titre La Sibylle et le retour de l’âge d’or.13 La Revue universitaire rapporte qu’il obtient la mention très honorable.

Comme l’écrasante majorité de ses collègues historiens et géographes de Lille sous la Troisième République, ainsi que l’a bien montré Jean-François Condette, Jeanmaire soutient sa thèse en Sorbonne. C’est un travail de longue haleine : l’impétrant présente tardivement son doctorat − « aboutissement de recherches longues » (Pierre Chantraine)14 − à l’âge de 55 ans15.

La thèse est publiée par la Bibliothèque universitaire de Lille, dans la section Droit-Lettres de la collection « Travaux et mémoires de l’Université de Lille », après autorisation du Conseil de l’Université. L’ouvrage est imprimé en 1939. De format in-8°, il contient 639 pages. Il est vendu 100 francs.

À la fin de son avant-propos, Henri Jeanmaire se montre très reconnaissant envers l’Université de Lille  :

« Il nous reste l’agréable devoir d’exprimer notre très vive reconnaissance au Conseil de l’Université de Lille qui nous a fait le très grand honneur d’accueillir cet essai dans la Collection des « Travaux et mémoires de l’Université de Lille » et qui nous a rendu possible la publication ».

Ce  n’est pas le premier hommage que Jeanmaire donne à l’université de Lille. En 1930, il publie chez Vrin un ouvrage intitulé Le messianisme de Virgile. Le texte − issu d’une conférence publique donnée sous les auspices de l’Université de Lille en 1929 − est dédicacé à la mémoire de Georges Lefèvre, doyen de la Faculté des lettres de Lille de 1907 jusqu’à sa mort en 1929.

Prix, attributions

En 1939, l’Association des études grecques partage son prix entre l’ouvrage d’Henri Jeanmaire, Couroi et courètes et le livre de Claire Préaux, L’économie royale des Lagides16. Pour justifier du prix attribué à Henri Jeanmaire, Pierre Chantraine salue un ouvrage qui marque « l’aboutissement de recherches longues et originales ». Après avoir fait un résumé du travail de Jeanmaire, Pierre Chantraine conclut : « Le livre de M. Jeanmaire donne à penser : entre tous les ouvrages qui étaient proposés à nos suffrages, il méritait particulièrement d’être distingué ».

Ce n’est pas la seule récompense. Lors de la séance de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres du 12 avril 1940, Pierre Roussel annonce que la commission du prix Ambatiélos attribue la somme de 3000 francs à Henri Jeanmaire pour son étude Couroi et Courètes sur les arrérages de la Fondation17. Enfin, lors de la séance du 30 mai 1958, l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres attribue le prix Lefèvre-Deumier à Henri Jeanmaire pour l’ensemble de son œuvre. Seul nom proposé par la Commission, il reçoit le prix par 32 voix et 2 abstentions18.

Un essai sur l’éducation spartiate et sur les rites d’adolescence dans l’antiquité hellénique

Comme l’indique le sous-titre du livre, Couroi et Courètes est un « essai sur l’éducation spartiate et sur les rites d’adolescence dans l’antiquité hellénique ». Dès 1913, Jeanmaire publie dans la Revue des études grecques une étude sur la cryptie lacédémonienne, dont la thèse Couroi et Courètes élargie l’analyse aux rites d’adolescence dans l’Antiquité hellénique. Les rites d’initiation sont alors un sujet quasi inexploré, exotique et promis à un bel avenir. Jeanmaire étudie les rites d’éphébie et les classes d’âge, notions reprises à l’anthropologie. Romain Roy analyse : « Ceux des hellénistes qui se sont en effet enthousiasmés, à la suite notamment des travaux célèbres de P. Vidal-Naquet, pour le concept de rites d’initiation en « pays grec » n’ont eu de cesse de célébrer tout ce qu’ils devaient à la géniale intuition d’Henri Jeanmaire, concrétisée par la publication en 1939 de son travail de thèse Couroi et Courètes« 19.

À sujet neuf, méthode audacieuse : Henri Jeanmaire ose le comparatisme. Lecteur en particulier des travaux de Leo Frobenius concernant les Daka du Nigeria et les Moundang du Tchad (1913 et 1925), il tente d’éclairer les rites grecs à la lumière des rites de l’Afrique contemporaine, comme il le justifie lui-même  dans Couroi et Courètes20 :

« Le choix d’exemples africains se recommande particulièrement lorsqu’il s’agit d’éclairer le passé éloigné ou la préhistoire des sociétés méditerranéennes. »

Dans l’historiographie, le Couroi et Courètes de Jeanmaire apparait dès lors comme un jalon fondamental entre le Themis de Jane Ellen Harrison, paru en 1912 et révisé en 1927, et le Chasseur noir de Vidal-Naquet, paru en 1981. En 1980, Pierre Vidal-Naquet, répondant à un entretien du journal Le Monde, situait son travail et celui de ceux qui suivaient la lignée de Louis Gernet, dans le prolongement de Harrison et Jeanmaire21

« Dans le domaine qui est plus spécialement le mien, on emploie les méthodes inspirées de l’analyse structurale : ce n’est pas absolument nouveau dans la mesure où, déjà au début du siècle, l’école de Cambridge avait utilisé l’ethnologie de l’époque, avec des gens comme Cornford et Jane Harrison. Mais en France, malgré l’exemple donné par Jeanmaire, beaucoup d’historiens de l’Antiquité sont rebelles à ce genre de mise à jour. »

Car l’enthousiasme des uns dissimule mal l’agacement d’une partie du monde académique à propos de Couroi et Courètes. Cette réception est bien résumée par A.J. Festugière22 :

« Une méthode originale, défendue avec talent, et dont il y a de l’intérêt, qu’on l’accepte ou non, à montrer le caractère. (…) Curieux livre en vérité, et sans doute discutable – mais tout se discute ! − en tout cas original et neuf. »

(In)fortunes du livre

« Il ne paraît pas si souvent sur « l’antiquité hellénique » un livre qui ait autant de portée. » (Louis Gernet)

Couroi et Courètes est un ouvrage formellement difficile d’accès. Pour Marcel Detienne, il s’agit d’un grand livre, « technique » et « érudit », qui n’a pas exercé la même influence qu’un autre livre de Jeanmaire, son Histoire du culte de Bacchus, souvent rééditée (Payot 1951, 1978, 1991), qui a été écrit d’emblée pour un public plus large et « plus curieux que le jury d’une thèse de doctorat »23. Cette thèse, concède Louis Gernet, est publiée sous une forme « qui manque peut être de poli » (Gernet, 1944)24.

Parce qu’il s’agit avant tout d’une thèse. Charles Picard n’en disconvient pas : « L’ouvrage, qui est une thèse, et qui contient, au vrai, une thèse, représente un effort personnel habile, souvent dominateur, de réflexion et de synthèse »25.

Le plan choisi par son auteur surprend. Charles Picard évoque « un plan bizarre ». Le sujet principal du livre (l’éducation spartiate) est en effet relégué à la fin du volume, ce qui peut dérouter le lecteur, même si Louis Gernet − lui-même surpris − entrevoit « le motif de la disposition adoptée » (Ibid, p. 244.)). Au final, dans son compte rendu publié dans le Journal of Hellenic Studies, dès 1939, H. J. Rose estime que l’ouvrage mériterait d’être révisé et gagnerait à être plus court26.

Parmi les intuitions ou les découvertes de Henri Jeanmaire, notons celles qui reviennent de manière récurrente : Pour Pierre Vidal-Naquet, « en 1939, dans ses mémorables Couroi et Courètes, Henri Jeanmaire découvrait – le mot n’est pas trop fort – la fonction guerrière dans la Sparte archaïque, héritière du laos homérique »27. Bernard Legras : « Les travaux pionniers d’Henri Jeanmaire sur la jeunesse spartiate, qui s’appuyaient sur la méthode sociologique établie par Emile Durkheim et Arnold van Gennep, ont bien démontré que la société spartiate archaïque était structurée en classes d’âge »28. Pour Louis Gernet, « l’idée maîtresse est celle que l’auteur oppose à la conception traditionnelle, d’après laquelle la cité serait une « extension de la famille » et se serait constituée par la synthèse de groupement gentilices : pour Monsieur Jeanmaire, elle est issue d’une société militaire, dont les classes d’âges, les « sociétés des hommes » et le compagnonnage sont les éléments fondamentaux »29.

Pour étayer sa démonstration, Henri Jeanmaire use d’une méthode qui enchante, déroute ou choque le monde académique. Un chapitre « assez long » (Louis Gernet) − une « énorme part » (Charles Picard) − est en effet consacré à l’Afrique contemporaine, à ses « rites d’éphébie » et à ses « classes d’âges ».

Pour Paul Cloché, qui réalise le compte rendu Couroi et Courètes en 1945, Henri Jeanmaire use « fort ingénieusement de la méthode comparative »30. Pour Pierre Cabanes, « l’intérêt du livre de Henri Jeanmaire, réside largement dans les comparaisons, les rapprochements qu’il a pu faire avec les rites d’adolescence dans l’Antiquité grecque et les pratiques des peuplades primitives d’Afrique et d’Indonésie : le passage de la puberté s’exprime par des épreuves et des rites dont on reconnaît l’équivalent chez les Spartiates »31. Cette tentative comparatiste, pour John Scheid et Pierre Durant, rend l’ouvrage « extraordinaire »32. Mais, pour Pierre Vidal-Naquet, « le fait d’avoir comparé à longueur de pages les pratiques d’initiation spartiate avec celles des Africains, ça laissait les hellénistes absolument de marbre, alors que pour nous ce fut décisif »33.

« Henri jeanmaire à son époque avait choqué le monde savant occidental en osant comparer l’initiation des jeunes à Sparte aux initiations tribales des sociétés dites traditionnelles », écrit Christine Perez34. Ainsi, pour Charles Picard, chercher à comprendre le passé grec à la lumière des rites de l’Afrique contemporaine apparait comme un postulat « apte à susciter les plus légitimes inquiétudes historiques ». Le grand historien des religions qu’est Martin P. Nilsson, par exemple, se méfie de la méthode comparative et se montre sévère envers la thèse d’Henri Jeanmaire35.

La réception du livre est donc difficile, l’ouvrage souvent ignoré des bibliographies36. Au final, l’ouvrage de Henri Jeanmaire est peu lu. Michel Philibert constate au début des années 1980 : « Combien de chercheurs, récemment venus à l’étude des âges, se réfèrent-ils aux quelques historiens, de métier ou non, qui ont les premiers défriché le terrain neuf de l’histoire du vieillissement et de la vieillesse : Henri jeanmaire, à la veille de la seconde guerre mondiale, avec son admirable Couroi et Courètes (Thèse, Faculté des Lettres, Lille) ? … » 37. À l’étranger, Jeanmaire est souvent ignoré. Il est vrai que, pas plus que le Themis d’Harrison n’aura été traduit en français, le Couroi et Courètes n’aura été traduit en anglais. Il est vrai également que la parution de Couroi et Courètes par une université qui n’est pas parisienne, à la veille du second conflit mondial, n’a sans doute pas aidé à la diffusion et à la connaissance du livre. Sa réimpression par les éditions Arno press à New York, en 1975, a certainement permis à de nouveaux lecteurs de s’approprier ce texte et a pu contribuer au retour des thèses de Jeanmaire38.

Pierre Bonnechere résume39 :

« L’exploration de cette facette du passé grec (l’initiation des adolescents) à la lumière de données ethnologiques doit beaucoup à la thèse géniale et novatrice d’Henri Jeanmaire, Couroi et Courètes, qui ne me semble jamais avoir joui du renom qu’elle aurait mérité ; ouvrage intuitif, aux audacieux développements et aux généralisations parfois malheureuses, elle n’en reste pas moins, pour l’histoire des religions du xxe siècle, une clé dont beaucoup de vérités en gestation n’en ont pas encore été exploitées suffisamment. »

Heureux retour de fortune

Il faut attendre Mircea Eliade en 195940, mais surtout Angelo Brelich qui, en 1969, publie Paides e Parthenoi, dont le titre fait évidemment écho au Couroi et Courètes de Jeanmaire paru trente années auparavant, pour voir réapparaître l’influence, sinon les thèses, de Couroi et Courètes. Cet ouvrage de Brelich précède de nombreux autres consacrés à l’initiation dans lesquels l’empreinte de Jeanmaire est plus ou moins forte. En France, Pierre Vidal-Naquet est ainsi très marqué par l’ouvrage de Jeanmaire. Alain Schnapp témoigne au micro d’Emmanuel Laurentin41 :

« Un type comme Henri Jeanmaire, le grand historien des religions, avait écrit un livre qui avait fait scandale, « Couroi et courètes », sur les initiations en Grèce ancienne en 1939. Livre qui a été publié par les Presses de Nancy (sic) et jamais réédité, dont Vidal s’est inspiré pour son « Chasseur noir », qu’il nous faisait lire. »

Comme Pierre Vidal-Naquet pour son Chasseur noir, paru en 1981, Pierre Brulé se déclare d’emblée héritier des travaux de Jeanmaire dans La fille d’Athènes (Paris 1987). Pierre Bonnechere, rendant compte de l’ouvrage Death and the Maiden de Ken Dowden paru en 1989 s’exclame42 :

« Sujet à la mode que les initiations de type tribal en Grèce. Heureux retour de fortune pour les thèses géniales d’Henri Jeanmaire qui, après avoir attendu trente années pour s’imposer, ont provoqué ces deux dernières décennies un véritable engouement, favorisé en partie par les travaux consacrés au site attique, désormais fouillé, de Brauron. »

De cet « heureux retour de fortune », Jeanmaire ne sait rien : il se suicide en 1960. Pierre vidal-Naquet rapporte43 :

« Un jour, il est rentré chez lui et il s’est pendu. Paul Faure, à qui je racontais cette histoire, m’a répondu : « Le malheureux, il n’avait donc pas de religion ! »

Henri Jeanmaire est mort en 1960 mais, comme le prédit alors Louis Gernet, « son œuvre reste » : « il appartient à une génération d’historiens où il a sa place parmi les meilleurs, à côté desquels il nous plaît de l’évoquer : Marcel Granet, Marc Bloch, Henri Jeanmaire, ce sont, dès maintenant, de grands noms »44.

Il est urgent de le (re)lire.

À propos de ce livre

Henri Jeanmaire, Couroi et courètes : essai sur l’éducation spartiate et sur les rites d’ adolescence dans l’Antiquité hellénique, (Travaux et Mémoires de l’Université de Lille. Nouvelle série I. Droit-lettres ; 21) Bibliothèque universitaire de Lille, 1939 [Réimpression : New York, Arno Press, 1975].

  1. Pierre Vidal-Naquet, L’histoire est mon combat : entretiens avec Dominique Bourel et Hélène Monsacré, Paris, Albin Michel, 2006, p. 146. []
  2. A.J. Festugière, « Henri Jeanmaire (1884-1960) » Histoire de la Section. In: École pratique des hautes études, Section des sciences religieuses. Annuaire 1960-1961. 1959. pp. 60-64. []
  3. Louis Gernet, « Allocution de M. Louis Gernet, président ». In: Revue des Études Grecques, tome 73, fascicule 347-348, Juillet-décembre 1960. pp. 36-40. []
  4. Voir Jean-François Condette, « Les lettrés de la République » : les enseignants de la faculté des lettres de Douai puis Lille sous la Troisième République (1870-1940) : dictionnaire biographique, Université Lille 3, 2006. []
  5. Voir l’annuaire de l’Association des anciens élèves, élèves et amis de l’École normale supérieure. URL : http://www.archicubes.ens.fr/lannuaire#annuaire_chercher?identite=Jeanmaire. []
  6. Marcel Mauss est titulaire de la chaire d’« histoire des religions des peuples non civilisés » à la 5e section de l’EPHE depuis 1901, année où il rejoint L’Année sociologique. []
  7. Alors que près de 80% des enseignants lillois habitent le département du Nord (dont près de 60% à Lille et sa proche banlieue), Jeanmaire est un des rares enseignants de l’université de Lille à résider en Île-de-France, à Viroflay. Voir J.-F. Condette, La Faculté des lettres de Lille de 1887 à 1945 : une faculté dans l’histoire, Presses universitaires du Septentrion, 1999, p. 284. []
  8. Cité par Jean-François Condette, « Les lettrés de la République » : les enseignants de la faculté des lettres de Douai puis Lille sous la Troisième République (1870-1940) : dictionnaire biographique, Université Lille 3, 2006. []
  9. « Histoire de la section », École pratique des hautes études, Section des sciences religieuses. Annuaire 1944-1945. 1943. pp. 43-44. []
  10. « Par arrêté ministériel du 24 septembre 1955, la Direction d’études « Religions hellénistiques et fin du Paganisme » avait été transformée en direction d’études pour les religions de la Grèce ancienne. Par arrêté ministériel du 4 octobre 1955, la Direction d’études pour les religions de la Grèce ancienne, vacante par la mise à la retraite de M. Jeanmaire, a été transformée en Direction d’études pour les religions comparées des Sémites occidentaux dont M. André Caquot a été, aux termes du même arrêté, nommé titulaire. » : Histoire de la Section. In: École pratique des hautes études, Section des sciences religieuses. Annuaire 1956-1957. 1955. pp. 13-15. []
  11. Jean Rouch, Dionysos, Éd. Artcom, 1999, p. 134. []
  12. Dans les Annales de l’Université de Paris, 1939 (A 14), p. 269, il est écrit que Couroi et Courètes a été soutenu le 28 mars 1939. Le volume 48/1 de 1939 de La Revue universitaire, qui recense les thèses soutenues devant la Faculté des lettres de Paris du 23 novembre 1938 au 1er avril 1939, indique bien la thèse de Jeanmaire (p. 466). 1939 est également l’année qui figure dans l’article d’Édouard Des Places, « Cent cinquante ans du doctorat es lettres (1810-1960) », Bulletin de l’Association Guillaume Budé, n°2, juin 1969. p. 222 []
  13. Dans les Annales de l’Université de Paris, 1939 (A 14), p. 401, référence 2038, il est noté que la thèse secondaire est soutenue le 23 mars 1939. []
  14. « Prix décernés par l’Association dans les cinq dernières années », Revue des Études Grecques, tome 54, fascicule 256-258, Juillet-décembre 1941, pp. 7-8. []
  15. 46 ans pour Jean-François Condette qui fait remonter la date de soutenance en 1930. Jean-François Condette a montré que sur les vingt-huit enseignants d’histoire-géographie qui ont enseigné à la Faculté des lettres sous la Troisième République, l’âge moyen de soutenance est d’environ 35 ans. À deux ou trois exceptions, tous ont soutenu leur thèse en Sorbonne : Jean-François Condette, « Les enseignants d’histoire et de géographie à la faculté des Lettres de Lille sous la Troisième République (1887-1940) », Revue du Nord, 2001/1, n°339, p. 75. []
  16. « Prix décernés par l’Association dans les cinq dernières années », Revue des Études Grecques, tome 54, fascicule 256-258, Juillet-décembre 1941, pp. 7-8. []
  17. « Informations diverses », Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 84e année, N. 2, 1940. pp. 156-157. []
  18. « Informations diverses », Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 102e année, N. 2, 1958. p. 175. []
  19. « Des kryptes aux kouroi : Henri Jeanmaire, les rites d’initiation et la méthode comparative », ARF, 14, 2012, pp. 97-126. []
  20. p. 156. []
  21. « Entretien avec Pierre Vidal-Naquet : les nouveautés de l’histoire ancienne », Le Monde du 15 février 1980. []
  22. A.J. Festugière, « Henri Jeanmaire (1884-1960) » Histoire de la Section. In: École pratique des hautes études, Section des sciences religieuses. Annuaire 1960-1961. 1959. pp. 60-64. []
  23. Marcel Detienne, Compte rendu réalisé lors de la réédition de Histoire du culte de Bacchus, paru dans Archives de sociologie des religions, 1971, 31, p. 212. []
  24. Louis Gernet, « Structures sociales et rites d’adolescence dans la Grèce antique », Revue des Études Grecques, tome 57, fascicule 269-273,1944. p. 242. []
  25. Charles Picard, « Compte rendu du livre Couroi et Courètes. Essai sur l’éducation spartiate et sur les rites d’adolescence dans l’antiquité d’Henri Jeanmaire (Lille, 1939) », Revue Archéologique XV, 1940, p. 282. []
  26. JHS, 59, 1939, p. 298. []
  27. Pierre Vidal-Naquet, « Francis Vian, Les Origines de Thèbes. Cadmos et les Spartes », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 19e année, N. 5, 1964. p. 1025. []
  28. Bernard Legras, Néotês : recherches sur les jeunes Grecs dans l’Égypte ptolémaïque et romaine, Droz, 1999, p. 2. []
  29. Louis Gernet, « Structures sociales et rites d’adolescence dans la Grèce antique », Revue des Études Grecques, tome 57, fascicule 269-273,1944. p. 242. []
  30. Revue historique 1945 (A69,T195) p. 181. []
  31. Introduction à l’histoire de l’Antiquité, Paris, 2011. []
  32. « Un livre extraordinaire dont l’objet est explicitement rituel. Extraordinaire tant par le projet que par la méthode. Cette méthode, c’est le comparatisme des rites grecs avec les rites africains » : Durand Jean-Louis, Scheid John. «Rites» et «religion». Remarques sur certains préjugés des historiens de la religion des Grecs et des Romains / « Rites » and « Religion ». Remarks Around Some of the Préjudices Shared by Historians of the Religion of the Greeks and the Romans. In: Archives des sciences sociales des religions. N. 85, janvier-mars 1994. pp. 23-43. []
  33. Pierre Vidal-Naquet, L’histoire est mon combat : entretiens avec Dominique Bourel et Hélène Monsacré, Paris, Albin Michel, 2006, p. 146. []
  34. Christine Perez, Cultures méditerranéennes anciennes. Cultures du triangle polynésien d’avant la découverte missionnaire : les formes et les pratiques du pouvoir, Paris, Publibook, 2007, p. 378. []
  35. Martin P. Nilsson, Opuscula selecta. II, 1952. []
  36. Ainsi, a t-on pu souligner que la réception de l’ouvrage est « presque inexistante » dans l’Histoire de l’éducation de Marrou. Voir à ce propos Annalisa Paradiso, « Sparte et le temps présent dans l’Histoire de l’éducation de Marrou », dans Jean-Marie Pailler, Pascal Payen, Que reste t-il de l’éducation classique ? : relire « le Marrou », Toulouse, presses universitaires du Mirail, 2004, p. 91. Critiquant l’ouvrage de Roger Caillois, L’Homme et le sacré (Gallimard 1950), Lucien Febvre regrette que l’ouvrage de Jeanmaire en soit absent : « Un embryon de bibliographie choisie permet d’aller plus loin, de prolonger ses études, de satisfaire ses curiosités : j’aurais aimé personnellement qu’y figurât le livre si suggestif de Jeanmaire et les Liens de parenté de Claude Lévi-Strauss, cette belle synthèse » : Lucien Febvre dans Annales ESC, 1951. Volume 6, n° 3, p. 410. Pierre Lévêque souligne l’absence de la thèse de Jeanmaire dans l’ouvrage que Valgiglio consacre à Sparte : « Neût-il pas été plus intéressant de présenter, ne serait-ce que pour les combattre, les vues si originales de H. Jeanmaire dans Couroi et Courètes » ? ((Pierre Lévêque, « Valgiglio (E.)· Sparta nei suoi ordinamenli politico-sociali dalle Vite di Plutarco. Torino, S. Lattes & C. editori, 1961″, Revue des Études Grecques, 1962, vol. 75, n° 354, pp. 258-259. Etc. []
  37. Michel Philibert, « Evolution du parcours des âges, évolution du discours des sciences, dans : Les âges de la vie : actes du colloque. Tome II, Paris, Presses universitaires de France, 1982, p. 65. []
  38. Reprint of the 1939 ed. published by Bibliothèque universitaire, Lille, which was issued as no 21 of Travaux et mémoires de l’Université de Lille Nouv. sér. Section Droit-lettres []
  39. Pierre Bonnechere, Le sacrifice humain en Grèce ancienne, Presses universitaires de Liège, 1994. []
  40. « Les Daces et les loups », Numen 6, 1959, p. 15-31 []
  41. « La Fabrique de l’Histoire », par Emmanuel Laurentin, émission du lundi 4 juin 2007, « Histoire de la Grèce ancienne ». []
  42. Pierre Bonnechere, « Compte rendu de Ken Dowden, Death and the Maiden. Girls ‘Initiation Rites in Greek Mythology », L’antiquité classique, Tome 60, 1991. p. 481. []
  43. Pierre Vidal-Naquet, L’histoire est mon combat : entretiens avec Dominique Bourel et Hélène Monsacré, Paris, Albin Michel, 2006, p. 146. []
  44. Louis Gernet, « Allocution de M. Louis Gernet, président ». In: Revue des Études Grecques, tome 73, fascicule 347-348, Juillet-décembre 1960. pp. 36-40. []

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Christophe Hugot, « En 1939, publication de « Couroi et Courètes » d’Henri Jeanmaire par la Bibliothèque universitaire de Lille », Insula [En ligne], ISSN 2427-8297, mis en ligne le 22 décembre 2014. URL : <https://insula.univ-lille.fr/2014/12/22/couroi-et-couretes-henri-jeanmaire-0101/>. Consulté le 21 November 2024.