Dialogue des professeurs (extraits).
On connaît bien tous les reproches adressés par Tacite aux décadences de ses contemporains. Quels propos aurait-il tenus aujourd’hui ?
On connaît bien tous les reproches adressés par Tacite aux décadences de ses contemporains. Quels propos aurait-il tenus aujourd’hui ?
L’année 69 est, pour Rome, une année de turbulences. Après la mort de Néron (juin 68), quatre empereurs se succèdent au prix d’une guerre civile, la première que connait l’Empire : Galba, Othon, Vitellius et Vespasien. Dans ce contexte, Julius Civilis, un vétéran batave de l’armée romaine, décide de se rebeller contre Rome : c’est la conjuration de Civilis. Cet épisode antique, narré par l’historien Tacite, est réutilisé à l’époque moderne pour justifier les prétentions à l’indépendance des Pays-Bas vis-à-vis de l’Espagne. Dès lors, la Conjuration de Civilis devient un thème de propagande et se retrouve en particulier dans les commandes que passent les édiles néerlandaises à leurs artistes.
Le 1er mars 2011, au Musée archéologique de Bolzano (Italie), débutera une grande exposition pour fêter les vingt ans de la découverte d’un corps humain congelé et déshydraté dans l’Ötztal, lieu qui allait donner au défunt le sobriquet sous lequel il a acquis une célébrité mondiale : Ötzi. Cet événement, appelé Ötzi²º, forme de sensationnalisme archéologique, est pour nous l’occasion d’évoquer d’autres morts remontés des profondeurs de l’Antiquité, remarquablement conservés dans les tourbières du nord de l’Europe, et qui illustrent pour certains les propos de l’historien romain Tacite.
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