Compte rendu de l’ouvrage de Marcel Tache, Fibules antiques, celtiques, romaines, mérovingiennes, Carmanos-Commios, 2015.
Marcel Tache vient de publier un ouvrage consacré aux fibules, très illustré mais qui se révèle peu utile aux chercheurs.
Marcel Tache est l’auteur du Nouvel atlas des monnaies gauloises en quatre tomes, réalisé en collaboration avec Louis-Pol Delestrée, dans lesquels il rassemble de très nombreuses photographies de monnaies gauloises et leur description, permettant une identification aisée. C’est dans ce même esprit qu’il vient de publier un ouvrage sur les fibules aux éditions Carmanos-Commios.
Plus de deux mille fibules
Dans son Fibules antiques, celtiques, romaines, mérovingiennes, l’auteur rassemble plus de deux mille photographies en couleur de fibules issues exclusivement de collections privées, organisées selon un ordre chronologique et typologique, depuis l’Âge du Bronze jusqu’à la période mérovingienne, soit entre le Xe s. av. J.-C. et le Xe s. ap. J.-C.
L’ouvrage débute par une planche illustrant le sens d’utilisation des fibules au quotidien et la terminologie de cet objet. Vient ensuite l’inventaire des planches, dans lequel l’auteur mentionne le nom général du type (« type Nauheim », « à queue de paon », « géométrique émaillée »…) et la datation. Cet inventaire est suivi des descriptions de chacune des fibules, dans leur ordre d’apparition, où sont indiqués le matériau, la description de l’objet et sa longueur.
222 planches en couleur
Le gros du volume est constitué des deux cent vingt-deux planches où les fibules sont illustrées par des photographies, prises de face et de profil, avec une vue supplémentaire lorsque cela est nécessaire. Les fibules sont à l’échelle 1/1 et quelques exemplaires font l’objet d’un agrandissement. Aucun dessin n’a été réalisé en complément. Au bas de chaque planche, le nom de la fibule, le matériau et sa datation sont rappelés, en français, en allemand et en anglais. Quelques erreurs d’édition sont corrigées dans l’Errata glissé dans le livre. Les photos sont d’une excellente qualité et permettent de mettre en lumière des fibules diffusées sur le territoire de l’Europe de l’ouest et conservées dans des collections privées, parmi lesquelles on découvre des variantes peu connues. Néanmoins, plusieurs éléments indispensables à l’étude de ce type de mobilier font défaut. L’absence de la mention de la provenance des fibules manque réellement à l’ouvrage, qui permettrait pourtant de réaliser des cartes de répartition par type. Par ailleurs, l’auteur aurait pu renseigner davantage l’identification des fibules, en citant notamment les différentes typologies admises, telles que celles de M. Feugère, E. Riha ou encore E. Ettlinger. Enfin, les datations mentionnées ne sont pas justifiées.
Au final, si ce livre permet une identification typo-chronologique facile grâce au grand nombre de fibules présentées, il ne peut en aucun cas devenir un véritable outil pour les archéologues et les spécialistes du petit mobilier, et semble davantage s’adresser à des collectionneurs (et souvent adeptes du détecteur de métaux).
Références du livre
Marcel Tache, Fibules antiques, celtiques, romaines, mérovingiennes, Carmanos-Commios, 2015. 72 pages et 222 planches. ISBN 979-10-92397-01-7
- Voir dans une bibliothèque : Notice bibliographique
Lire aussi sur Insula :
Alice Dananai, « Fibules antiques, celtiques, romaines, mérovingiennes », Insula [En ligne], ISSN 2427-8297, mis en ligne le 26 juin 2015. URL : <https://insula.univ-lille.fr/2015/06/26/fibules-antiques-celtiques-romaines-merovingiennes/>. Consulté le 21 November 2024.