Correspondances dans le monde romain

Le Centre de Gestion de l’Édition Scientifique (CEGES) de l’université Lille 3 vient de faire paraître dans la collection UL3 « Travaux et recherche », un ouvrage collectif : L’étude des correspondances dans le monde romain de l’Antiquité classique à l’Antiquité tardive : permanences et mutations. Édité par Janine Desmulliez, Christine Hoët-Van Cauwenberghe et Jean-Christophe Jolivet, ce livre constitue les actes du colloque éponyme du XXXIIe colloque international organisé par le Centre de recherche Halma-Ipel qui a eu lieu à l’Université Charles-de-Gaulle – Lille 3, les 20, 21 et 22 novembre 2008.

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Roman étymologique

À propos du roman de Carole Martinez, Le cœur cousu, paru en 2007, aux éditions Gallimard

Une femme, Soledad, raconte la vie de sa mère, Frasquita, une couturière magicienne ou une magicienne couturière, -tant il est difficile de dire ce qui prime en elle. Cette mère n’a jamais embrassé sa fille, condamnée, de ce fait, à une solitude dont la seule échappatoire est l’écriture. Fille et mère renouent finalement les fils, symboliquement, à travers la métaphore filée du « texte » qui tisse le roman.

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Une nouvelle “damnatio memoriae” ?

de la difficulté d’acquérir un livre sur les portraits des Tétrarques

La damnatio memoriae est un terme employé par les modernes pour définir l’effacement de la mémoire qui, à Rome, frappait les individus déchus : les portraits sculptés de ces personnes devenues infamantes pouvaient être renversés, martelés. Parmi ceux qui subirent la damnatio memoriae figure Maximien Hercule, l’un des Tétrarques : Constantin décida en effet de détruire les inscriptions faisant mention de son nom et fit supprimer toute œuvre publique représentant son image.
Aujourd’hui, c’est une autre damnatio memoriae qui frappe Maximien et l’ensemble des Tétrarques, celle de ne pas pouvoir joindre leurs portraits à ceux des Julio-Claudiens dans les rayonnages des bibliothèques publiques. Explication.

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Pavanes et javas dans la Faculté des lettres de Lille

Aux premiers jours du mois de septembre 2010, des déménageurs chargèrent leurs camions des derniers reliefs du passé « lillois » de l’université Lille 3 pour les emporter à Villeneuve d’Ascq. Deux services qui dépendent de l’université, la Formation continue et l’atelier national des thèses, ont quitté les bâtiments de la rue Angellier à Lille pour rejoindre − trente-six ans plus tard − le campus Pont-de-Bois de Lille 3 où la Faculté des lettres avait pris ses quartiers en 1974. Avec ce départ, c’est un chapitre de l’histoire de la Faculté des lettres de Lille qui se clôt définitivement. Ce billet est pour nous l’occasion d’évoquer le roman d’Hubert Nyssen, Pavanes et javas sur la tombe d’un professeur, paru en 2004 dans la maison dont il est le créateur (Actes sud). Une partie de l’intrigue, en effet, est censée se dérouler dans l’ancienne Faculté des lettres de Lille.

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