L’enseignement et la recherche sur le Proche-Orient ancien à l’université Lille 3

Entretien avec Denis Lacambre.

L’exposition « Les écritures cunéiformes au Proche-Orient ancien », qui se tient du mardi 7 avril au jeudi 7 mai 2015, à la Bibliothèque universitaire centrale de Lille 3 est la première dans ce domaine dans le cadre du Learning Center Archéologie/Égyptologie/SHS. Elle coïncide avec les 25 ans d’enseignement de l’histoire et de l’archéologie du Proche-Orient ancien à l’université Lille 3, où une chaire a été créée en 1991. C’est l’occasion de faire le point sur l’enseignement de cette discipline à Lille 3 avec Denis Lacambre, Maître de conférences à l’université Lille 3 depuis 2006 et membre junior de l’Institut universitaire de France depuis 2010.

Christophe Hugot : Pourquoi s’intéresser à l’Orient ancien ?

Face d’une tablette en pierre datant du règne de Gudea de Lagash (XXIIe s. av. J.-C.) ; Walters Art Gallery, 41.220 ; 9,8 x 7,3 cm http://art.thewalters.org/detail/3592/stone-foundation-tablet-with-an-inscription-of-gudea
Face d’une tablette en pierre datant du règne de Gudea de Lagash (XXIIe s. av. J.-C.) ; Walters Art Gallery, 41.220 ; 9,8 x 7,3 cm
http://art.thewalters.org/detail/3592/stone-foundation-tablet-with-an-inscription-of-gudea

Denis Lacambre : Cette région du monde constitue le berceau de nos civilisations actuelles. L’actualité tragique de ces pays ne doit en effet pas nous faire oublier l’immense contribution de cette partie du monde à nos cultures. C’est là que sont nés les écritures, les alphabets, la littérature et le droit, et la liste serait longue de tous nos héritages, jusqu’à notre façon actuelle de mesurer le temps, dans une base 60 héritée de la Mésopotamie.

Christophe Hugot : Comment se déroulent les études sur le Proche-Orient ancien à l’université Lille 3 ?

Denis Lacambre : L’enseignement de l’histoire et de l’archéologie du Proche-Orient ancien est dispensé par deux enseignants-chercheurs : Brigitte Lion, Professeure et moi-même, Denis Lacambre, Maître de conférences. Il est intégré au cursus de l’UFR des Sciences historiques, artistiques et politiques, UFR qui accueille plus de 3500 étudiants.
Cet enseignement est présent sur les trois années de la licence et en master avec une spécialité « Proche-Orient et Égypte » dans le cadre du master « Sciences de l’Antiquité » qui s’intitulera « Mondes anciens » à la rentrée 2015. Il est ensuite possible de poursuivre en doctorat.

Christophe Hugot : Et le DUFL ? De quoi s’agit-il ?

Figure 2. Copie par Brigitte Lion d’une tablette de Nuzi (XIVe s. av. J.-C.) ; Musée du Louvre, AO 15551+15552 ; 12,5 x 7,3 cm
Figure 2. Copie par Brigitte Lion d’une tablette de Nuzi (XIVe s. av. J.-C.) ; Musée du Louvre, AO 15551+15552 ; 12,5 x 7,3 cm

Denis Lacambre : L’université Lille 3 est une des rares universités en France à proposer un apprentissage complet de la langue akkadienne et de l’écriture cunéiforme au sein d’un DUFL (ou Diplôme Universitaire de Formation en Langues), organisé en trois niveaux de cours. Cela permet aux étudiants de commencer leur apprentissage dès la première année de la licence s’ils le souhaitent. Pour le niveau 1, il n’y a pas de pré-requis. Ensuite pour passer au niveau supérieur, il suffit de valider le niveau précédent.
Le niveau 1 est consacré à l’initiation aux mécanismes et aux structures de la langue akkadienne, langue sémitique comme l’arabe ou l’hébreu, ainsi qu’à une initiation à l’écriture cunéiforme (du latin « cuneus », soit l’écriture en forme de « clous »), qui a été utilisée pendant plus de 3000 ans au Proche-Orient. Le niveau 2 voit la révision et l’approfondissement des mécanismes et structures de la langue mais aussi l’étude du Code de Hammurabi (XVIIIe s. av. J.-C.), d’abord en transcription puis à partir du texte original en cunéiforme : dès la rentrée prochaine, les étudiants auront même la chance de pouvoir le lire directement sur le moulage grandeur nature, acquis grâce au Learning Center pour l’exposition présentée actuellement. Le niveau 3 du DUFL est consacré à l’étude de textes en écriture cunéiforme, renouvelés chaque année pour permettre aux étudiants de s’initier à la grande diversité des documents qui nous sont parvenus. Ce niveau 3 peut aussi permettre d’étudier des textes utiles aux étudiants de doctorat dans le cadre de leurs recherches. Des moulages du Musée du Louvre, acquis par HALMA et présentés actuellement pendant l’exposition, permettront enfin aux participants de se familiariser plus directement avec la lecture de tablettes.

Programme du DUFL (pdf)

Christophe Hugot : Quelle documentation est disponible pour la recherche sur l’Orient ancien à Lille 3 ?

Denis Lacambre : Notre discipline bénéficie depuis de nombreuses années du soutien de l’université Lille 3. Ainsi, le Service commun de la documentation (SCD) a pu bénéficier de l’acquisition, en 2009, de la bibliothèque de Léon De Meyer (1928-2006), assyriologue et ancien recteur de l’université de Gand, riche de plus de 1000 volumes. Une politique dynamique d’achat d’ouvrages dans le domaine de l’épigraphie, de l’histoire et de l’archéologie du Proche-Orient ancien se poursuit grâce au soutien de la Bibliothèque universitaire, de la Bibliothèque des sciences de l’Antiquité (BSA), de l’équipe HALMA et grâce à l’aide exceptionnelle, en 2010-2012, de la Région Nord-Pas-de-Calais par le biais du projet du Learning Center.
À l’occasion de l’exposition « Les écritures cunéiformes au Proche-Orient ancien », une bibliographie en français a d’ailleurs été mise en ligne par Jacques Sauteron, conservateur au SCD de Lille 3. Elle permet d’avoir accès aux ouvrages en français en lien avec l’exposition.
Il faut encore noter qu’en 2014, le SCD a acquis un exemplaire de l’ouvrage exceptionnel de R.D. Barnett, Sculptures from the North Palace of Ashurbanipal at Nineveh (668-627 B.C.), Londres, 1976, actuellement présenté dans l’exposition « Les écritures cunéiformes au Proche-Orient ancien », et que nous présenterons plus en détail prochainement sur Insula avec Jacques Sauteron. Le SCD de Lille 3 dispose désormais d’un important fonds documentaire sur le Proche-Orient ancien qui en fait une des grandes bibliothèques de France dans ce domaine aux côtés de Paris, Lyon ou Strasbourg.

Christophe Hugot : Merci pour cette présentation de l’enseignement à l’université Lille 3. Dans le domaine de la recherche, à quelle équipe se rattachent les enseignants-chercheurs et les doctorants ?

Figure 3. Tablette de Chagar Bazar (XVIIIe s. av. J.-C.) ; British Museum, BM 131692 ; 3,3 x 3,1 cm ; Photo © Denis Lacambre.
Figure 3. Tablette de Chagar Bazar (XVIIIe s. av. J.-C.) ; British Museum, BM 131692 ; 3,3 x 3,1 cm ; Photo © Denis Lacambre.

Denis Lacambre : Les enseignants-chercheurs et les doctorants sont rattachés à l’équipe HALMA (Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens) — UMR 8164 (CNRS, Lille 3, MCC), actuellement dirigée par Stéphane Benoist. Équipe pluridisciplinaire, HALMA associe étroitement archéologues, historiens, philologues et littéraires. Elle couvre un champ extrêmement vaste, depuis la préhistoire et la protohistoire, l’Égyptologie et le Proche-Orient ancien, jusqu’aux mondes grec et romain, de l’époque archaïque à l’Antiquité tardive. Son rayonnement international, déjà ancien, se fonde sur des collaborations nombreuses avec les établissements français à l’étranger (Athènes, Rome, Le Caire), un réseau très nourri d’universités européennes et américaines partenaires, et une excellente insertion dans le tissu régional de l’archéologie. Cela lui permet d’assurer un environnement particulièrement favorable aux programmes de recherche conduits par les chercheurs et les enseignants-chercheurs de l’unité, ainsi qu’à la formation des étudiants de master et de doctorat. Cette équipe constitue, dans le nord de la France, un pôle de référence dans le domaine des Sciences de l’Antiquité. Elle s’appuie sur un Master « Mondes Anciens », inscrit dans deux UFR de Lille 3. L’étude de l’histoire et de l’archéologie du Proche-Orient ancien, associée à celle de l’Égyptologie, constitue l’un des quatre parcours de ce Master. HALMA est aussi étroitement associée au séminaire « Réception de l’Antiquité » de l’École doctorale SHS de l’université de Lille.

Christophe Hugot : Quels sont les principaux domaines de recherche sur le Proche-Orient ancien à Lille 3 ?

Denis Lacambre : Chaque enseignant-chercheur à ses propres domaines de recherche. Brigitte Lion travaille plus particulièrement sur deux grandes thématiques. Elle s’intéresse tout d’abord aux archives trouvées à Nuzi (Irak du nord) et qui datent du XIVe s. av. J.-C. Ce site a livré environ 5000 tablettes qui éclairent la vie d’un centre provincial, dans un petit royaume soumis à l’État du Mittani. L’empire du Mittani demeure très mal connu puisque ses capitales et ses grandes villes n’ont pas été retrouvées ; de ce point de vue, les textes de Nuzi sont extrêmement précieux. Les sources exhumées dans les maisons, issues d’archives privées, contiennent de nombreux contrats (ventes, prêts, mises en gage, mariages, adoptions, testaments…) et des comptes rendus de procès ; les archives administratives (listes de personnes, de distribution de rations, d’armes, etc.) relèvent plutôt de la documentation palatiale. Ces textes sont étudiés en fonction des lots d’archives auxquels ils appartiennent, ainsi que selon une approche thématique. Une partie des translittérations des textes du palais, après collations, a été mise en ligne sur le site du CDLI (Cuneiform Digital Library Initiative ; par exemple les textes publiés dans le volume AASOR 16).
Un deuxième axe de ses recherches porte sur les femmes et le genre, à partir des textes du IIe millénaire av. J.-C., pour évaluer la place des femmes dans les sociétés du Proche-Orient ancien, leur rôle au sein des familles, leurs activités, et interroger leur visibilité ou leur invisibilité dans les sources.

Quant à moi, Denis Lacambre, je travaille plus particulièrement sur l’histoire et la société de l’époque paléo-babylonienne (XXe-XVIe s. av. J.-C.), à partir de l’analyse des sources textuelles, tout en proposant des confrontations avec les vestiges archéologiques. Je m’intéresse notamment à l’administration palatiale et à son organisation. Un de mes projets de recherche en cours est la publication des tablettes cunéiformes, mises au jour depuis les années 2000 à Chagar Bazar (Syrie), par une mission dirigée par le Professeur Önhan Tunca, directeur de la « Mission archéologique de l’université de Liège en Syrie » et par la DGAMS (Direction Générale des Antiquités et des Musées de Syrie). Situé au cœur du triangle du Habur dans le nord-est de la Syrie, Chagar Bazar a livré plusieurs centaines de tablettes cunéiformes datant du XVIIIe s. av. J.-C. Un premier volume a été publié en 2008, Chagar Bazar (Syrie) III. Les trouvailles épigraphiques et sigillographiques du chantier I (2000-2002). Un deuxième volume, qui reprendra l’ensemble des textes découverts entre 2005 et 2011, est en préparation.

Christophe Hugot : Pouvez-vous donner quelques exemples des manifestations scientifiques que vous avez organisées ou qui sont à venir ?

Figure 4. Relief en pierre avec un génie ailé de l’époque du roi Assurnasirpal II (883-859 av. J.-C.), provenant de la salle G (n° 18) du Palais Nord-Ouest de Kalhu (l’actuelle Nimrud en Irak) ; Walters Art Gallery, 21.8 ; 236,2 x 135,9 cm. http://art.thewalters.org/detail/32526/relief-with-winged-genius/
Figure 4. Relief en pierre avec un génie ailé de l’époque du roi Assurnasirpal II (883-859 av. J.-C.), provenant de la salle G (n° 18) du Palais Nord-Ouest de Kalhu (l’actuelle Nimrud en Irak) ; Walters Art Gallery, 21.8 ; 236,2 x 135,9 cm.
http://art.thewalters.org

Denis Lacambre : Il faut tout d’abord mentionner nos relations privilégiées avec la Belgique. Initiées en 2005, avec l’université de Liège dans le cadre des fouilles de Tell Chagar Bazar (mission conjointe de l’université de Liège, dirigée par le Professeur Önhan Tunca, et de la Direction Générale des Antiquités et des Musées de Syrie), les collaborations avec Gand et Liège continuent de se développer. Ainsi, depuis 2013, l’organisation de journées d’études communes, impliquant les étudiants de master et de doctorat ainsi que les enseignants-chercheurs, a vu le jour. La première journée d’études, organisée par moi-même, s’est tenue à Lille 3 le 23 octobre 2013 et était intitulée « Autour du fonds Léon De Meyer. Recherches belges et françaises sur la Mésopotamie ».

La deuxième journée d’études, organisée par Katrien De Graef (Professeur, Gand), Denis Lacambre et Brigitte Lion (Lille 3) s’est déroulée à Gand le 27 novembre 2014, et s’intitulait : « Et Dieu créa la femme… Gender and Assyriology : New Developments (GAND) ».

Une nouvelle rencontre organisée à nouveau par Katrien De Graef, Denis Lacambre et Brigitte Lion est prévue au printemps 2016 à Lille sur le thème : « Identity and Gender. Gender and Assyriology: New Developments ». Elles ont été rendues possibles grâce au soutien financier de l’Institut universitaire de France (IUF) en 2013 et depuis 2014 grâce au service des relations internationales de Lille 3.
En 2014, Brigitte Lion a co-organisé avec Cécile Michel (CNRS, UMR 7041) le colloque final du projet franco-japonais REFEMA (le Rôle Economique des Femmes En Mésopotamie Ancienne), soutenu par l’ANR, « Travail et société : la part du féminin », qui s’est tenu à Nanterre du 5 au 7 novembre 2014 (publication prévue dans la série Studies in Ancient Near Eastern Records [SANER], De Gruyter, Berlin). Il s’agissait d’examiner tous les moyens par lesquels les femmes participent au « travail » dans les sociétés de Mésopotamie, depuis la production de biens dans le cadre familial jusqu’au travail salarié, parfois très spécialisé. L’équipe HALMA a participé à son financement.
Un colloque international sera organisé par moi-même, Denis Lacambre et Werner Nahm (Dublin Institute for Advanced Studies), à la Maison de la Recherche de l’université Lille 3, les mardi 8 et mercredi 9 septembre 2015. Il est intitulé « Nouvelles perspectives sur la chronologie de la première moitié du IIe millénaire av. J.-C. au Proche-Orient et en Égypte / New Perspectives on the Chronology of the Early Second Millenium BC in the Near East and Egypt ». Ce colloque se propose d’être un lieu d’échanges sur les recherches en cours sur la chronologie proche-orientale et égyptienne de la première moitié du IIe millénaire av. J.-C. qui a connu ces dernières années de profonds bouleversements Nous souhaitons ainsi aborder aussi bien la question de la chronologie relative que celle de la chronologie absolue dans une optique interdisciplinaire (Archéologie, Astronomie, Radiocarbone, Histoire, Statistiques, etc.). Ce colloque a, pour l’instant, reçu le soutien financier de l’Institut universitaire de France (IUF), du Dublin Institute for Advanced Studies (DIAS) et de l’équipe HALMA.

Christophe Hugot : Qu’en est-il des fouilles archéologiques de Lille 3 au Proche-Orient ?

Denis Lacambre : Entre 2005 et 2011, de nombreux étudiants de Lille 3 ont pu partir fouiller dans le nord-est de la Syrie, à Tell Mohammed Diyab, sous la direction de Christophe Nicolle (CNRS, UMR 7192, « Proche-Orient – Caucase : langues, archéologie, cultures ») et à Tell Chagar Bazar, mission conjointe de l’université sous la direction d’Önhan Tunca et de la Direction générale des Antiquités et des Musées de Syrie (DGAMS). Entre 2008 et 2010, l’université Lille 3 et l’équipe HALMA-IPEL (UMR 8164) ont contribué au financement de fouilles menées dans l’ouest de la Syrie dans le cadre de la « Mission archéologique syro-française de l’Oronte », dirigée pour la partie française par Dominique Parayre, désormais professeure émérite de l’université Lille 3. Depuis 2013, une doctorante participe aux fouilles de Qasr Shemamok, dans le Kurdistan irakien, mission dirigée par Olivier Rouault (Université Lyon 2).

Christophe Hugot : Que pouvez-vous nous dire sur la situation actuelle du Proche-Orient et de sa répercussion sur vos recherches ?

Denis Lacambre : C’est tout d’abord une catastrophe humaine sans commune mesure et du point de vue scientifique, nous sommes en train d’assister à la perte d’un important patrimoine archéologique. De très nombreuses informations circulent sur internet à ce sujet. Je vous renvoie à un blog tenu par Cécile Michel, chercheuse au CNRS et actuellement présidente de l’IAA (International Association for Assyriology), qui permet d’avoir une mise au point récente sur la situation en Irak. Voir en particulier :

Cécile Michel, « Du pillage à la destruction volontaire : que restera-t-il des vestiges du Proche-Orient antique ? », Scilogs [En ligne], mis en ligne le 3 mars 2015. URL : http://www.scilogs.fr/breves-mesopotamiennes/du-pillage-la-destruction-volontaire-que-restera-t-il-des-vestiges-du-proche-orient-antique/. Consulté le 13 avril 2015.

Cécile Michel, « Assur, Kalhu, Dûr-Sharrukîn et Ninive, la fin des capitales assyriennes ? », Scilogs [En ligne], mis en ligne le 9 mars 2015. URL : http: //www.scilogs.fr/breves-mesopotamiennes/fin-capitales-assyriennes. Consulté le 13 avril 2015.

Plusieurs institutions comme l’UNESCO mais aussi des associations comme l’IAA (International Association for Assyriology) ou Shirin, qui regroupent des archéologues, des historiens et des historiens de l’Art travaillant au Proche-Orient, ont attiré l’attention sur les graves problèmes qui se posent pour le patrimoine de ces pays et tentent de faire cesser ces destructions. L’IAA a ainsi fait une déclaration récente à propos de l’héritage culturel en Syrie et en Irak, disponible en ligne sur son site. Le président François Hollande a également fait une déclaration sur le sujet le 18 mars dernier lors d’un déplacement au département des Antiquités orientales du Musée du Louvre. Néanmoins, le travail reste possible dans un certain nombre de pays du Proche et du Moyen-Orient. Ainsi les recherches sur le terrain continuent actuellement au Liban, en Turquie ou au Kurdistan irakien par exemple. Quant aux textes cunéiformes, évalués à plus d’un demi-million de documents répartis dans les collections publiques ou privées du monde entier, une grande partie en est encore inexploitée. La documentation proche-orientale n’a donc révélé pour le moment qu’une partie de son exceptionnelle richesse.

Crédits photographiques

  • Figure 1 : Face d’une tablette en pierre datant du règne de Gudea de Lagash (XXIIe s. av. J.-C.) ; Walters Art Gallery, 41.220 ; 9,8 x 7,3 cm. http://art.thewalters.org/…
  • Figure 3. Tablette de Chagar Bazar (XVIIIe s. av. J.-C.) ; British Museum, BM 131692 ; 3,3 x 3,1 cm ; Photo © Denis Lacambre.
  • Figure 4. Relief en pierre avec un génie ailé de l’époque du roi Assurnasirpal II (883-859 av. J.-C.), provenant de la salle G (n° 18) du Palais Nord-Ouest de Kalhu (l’actuelle Nimrud en Irak) ; Walters Art Gallery, 21.8 ; 236,2 x 135,9 cm. http://art.thewalters.org/…

Informations pratiques sur l’exposition

« Les écritures cunéiformes au Proche-Orient ancien »
Exposition du 7 avril au 7 mai 2015
Hall d’exposition de la Bibliothèque universitaire centrale de Lille 3
Entrée libre et gratuite

de 8h30 à 20h du lundi au jeudi
de 8h30 à 19h le vendredi
et de 9h à 12h le samedi
Y aller.

Programme complet sur le site du Learning Center.
Voir notre entretien avec Brigitte Lion paru sur Insula

Vue de l'exposition « Les écritures cunéiformes au Proche-Orient ancien » - Lille 3 - photo Ch. Hugot (Insula)
Vue de l’exposition « Les écritures cunéiformes au Proche-Orient ancien » – Lille 3

Lire aussi sur Insula :

Citer ce billet

Christophe Hugot, « L’enseignement et la recherche sur le Proche-Orient ancien à l’université Lille 3 », Insula [En ligne], ISSN 2427-8297, mis en ligne le 14 avril 2015. URL : <https://insula.univ-lille.fr/2015/04/14/enseignement-et-la-recherche-sur-le-proche-orient-ancien-universite-lille-3/>. Consulté le 21 November 2024.