Le 28 septembre 48 av. J.-C. : la mort de Pompée
« Saecula Romanos numquam tacitura labores |
attendunt… » Luc., Ph., VIII, 622-623
Ironie du sort, le 28 septembre 48 avant notre ère, soit 14 ans jour pour jour après son triomphe sur l’Asie (28-30 septembre 61), Pompée le Grand, l’émule d’Alexandre, gisait décapité sur le sable d’une plage égyptienne : celui qui avait joué un rôle crucial dans la vie politique de Rome depuis plusieurs décennies disparaissait, victime des calculs et des intrigues de la cour d’Alexandrie… La chute de l’enfant chéri de la Fortune allait devenir un exemple pour l’Occident consterné.
[Achorée]
On donne à ce héros la mer pour sépulture,
Et le tronc sous les flots roule dorénavant
Au gré de la fortune, et de l’onde, et du vent.Corneille, La mort de Pompée, v. 534-536
On trouve en ligne la dissertation de Joachim Losehand sur les derniers jours de Pompée (PDF), soutenue en 2005 à l’Université de Vienne et publiée chez Phoibos-Verlag en 2008 et, en attendant la parution imminente chez Ausonius des actes du colloque Lucain en débat : rhétorique, poétique et histoire qui a eu lieu à Bordeaux en 2008 (Affiche du colloque sur Lucain en PDF) – qui devrait proposer plusieurs interventions sur Pompée – on pourra relire cette curiosité cornélienne qu’est La mort de Pompée (1638), par exemple dans l’édition de 1644 proposée par Gallica. De l’avis même de l’auteur, « il y a quelque chose d’extraordinaire dans le titre de ce poème, qui porte le nom d’un héros qui n’y parle point » (« Examen » de 1660).
Lire aussi sur Insula :
Sébastien Barbara, « Que s’est-il passé un 28 septembre ? », Insula [En ligne], ISSN 2427-8297, mis en ligne le 28 septembre 2010. URL : <https://insula.univ-lille.fr/2010/09/28/28-septembre-mort-de-pompee/>. Consulté le 21 November 2024.